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REFLEXION

Ingénieur & Designer Amateur

Alexander Laarks

Et pourquoi la voiture écologique ne serait tout simplement pas plus légère, de conception simple, comportant moins de pièces, et utilisant des matériaux basiques et facilement recyclables, comme l’acier, l’aluminium ou encore le bois. Tout ceci va dans le sens des réductions d’émissions de CO2 et ce sur toute la durée de vie du véhicule. Par la même occasion, la consommation directe de pétrole en est aussi réduite, par l’utilisation de moins de matières plastiques.

Les fabricants actuels nous proposent des automobiles à composants recyclables. Malheureusement cette dernière étape très importante pour notre environnement n’est que très rarement mise en oeuvre. Dans la plus part des cas, les voitures finissent en cubes dans des décharges. Le mouvement de consommation accentue encore ce phénomène en nous poussant à souvent changer de produit alors que certains éléments mécaniques pourraient encore rouler bien plus longtemps.

 

On pourrait aussi envisager plus de modularité pour éviter de transporter de la masse inutile et utiliser certains éléments, comme la base roulante par exemple, sur une durée plus importante. Sur la base de notre véhicule pourrait se coupler le module 2 sièges supplémentaires, le module porte-vélos, le module proposé par IKEA pour transporter les meubles que l’on vient d’acheter, le module de coffre S, M ou XXL que l’on louera pour partir en vacances...

 

Qui dit voiture plus légère dit moins de sécurité. Alors évitons les accidents concentrons-nous sur des moyens de transport sans conducteurs. Mais quel constructeur automobile prendra aujourd’hui le risque de retirer toutes les commandes de l’habitacle? Une pédale ou un levier seront toujours présents pour décharger la moindre erreur sur le conducteur. Il est pourtant possible d’automatiser ce type de transport avec une électronique simple et une infrastructure adaptée. A l’image de ces chariots de transport autonomes (AGV) utilisés dans les usines de montage.

 

Le moyen le plus efficace pour réduire ces émissions de CO2 serait tout simplement de moins se déplacer et de moins transporter : utiliser les commerces de proximité (déplacement à vélo ou à pieds), consommer des produits de région et de saison, optimiser sa manière de travailler, pour ne plus avoir à se rendre au travail 5 fois par semaine, regrouper ses activités... Tout ceci devrait être couplé à un moyen de transport automatique et personnel. Une combinaison entre le bus électrique par caténaire (électricité hydraulique par exemple) et une voiture citadine modulable.

Ces bus électriques, utilisant une électricité propre, n’embarquent pas de batteries qui sont lourdes à déplacer et polluantes à fabriquer et recycler. Le bus a pourtant le désavantage de ne pas avoir d’espace à soi, de ne s’arrêter qu’à des points bien précis et, lors de sa tournée, d’être très souvent vide en début et fin de ligne ou encore pendant les horaires creux.

 

Alors cumulons tout ceci pour définir l’automobile de «demain» : Elle serait électrique à entraînement direct afin d’avoir un meilleur rendement énergétique (très peu de pertes mécaniques), et n’intégrant pas de batteries. Ceci va dans le sens d’un véhicule plus léger, car il est aussi affranchi de toute fonction de sécurité. Il serait réalisé avec des matériaux simples et de peu de pièces. On y ajouterait des modules suivant nos besoins. Il faudrait enfin automatiser son déplacement sur des infrastructures délivrant de l'électricité et libérées de tous piétons.

 

En espérant que dans tout cela , il restera quand même une place pour l’automobile passion que l’on pourrait continuer à piloter ou conduire, sur des circuits ou des parcours aménagés.

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A. Laarks, 2010

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